Son titre original devait ĂȘtre Silence dâamour » ce qui est assez Ă©vocateur de la subtilitĂ© du film. Mais finalement le producteur a choisi un titre encore plus Ă©nigmatique et pas plus vendeur Tous les soleils » qui est le titre dâun poĂšme chantĂ© sicilien qui orne le film. Je veux parler du film de lâĂ©crivain Philippe Claudel que jâaimerais vous convaincre dâaller voir. Ce nâest pas un film qui attire les foules car il ne contient ni sexe, ni violence, ni effets spĂ©ciaux. Aucune star Hollywoodienne nây figure, aucun nom universellement connu. Vous nây trouverez aucun suspens, pas plus que vous y dĂ©cĂšlerez la moindre perversion ou le plus petit sadisme. Rien Ă se mettre sous la dent pour les amateurs dâĂ©motions fortes et de pathos. Si vous nâaimez que les personnages taillĂ©s Ă la serpe, si vous ĂȘtes un aficionado des films Ă grand spectacle avec beaucoup de bruits, ou bien si vous nâaimez que les ĂȘtres qui souffrent et qui se font souffrir, les bistouris qui pĂ©nĂštrent avec dĂ©lectation au cĆur de lâĂąme humaine, alors ce film nâest peut-ĂȘtre pas pour vous car il est tout le contraire de cela. Les mots qui me viennent sont la dĂ©licatesse, la subtilitĂ©, la tendresse, des personnages ciselĂ©s, raffinĂ©s, simples. Je sais, les intellectuels nâaiment pas ce qui est simple et sans prĂ©tention, ils veulent des tourments insondables, des vies tragiques, du sang et des larmes. Ils croient que câest nĂ©cessairement cela la vie! Alessandro est dâorigine italienne, enseignant de musique baroque Ă ALESSANDRO lâuniversitĂ© de Strasbourg. Il est veuf et vit avec sa fille de quinze ans, Irina, et avec son propre frĂšre, un grand gaillard anarchiste et immature, mais qui apparaĂźt comme lâĂąme de la maison. VoilĂ , câest aussi simple que cela, une tranche de vie tout ce quâil y a de plus ordinaire, sans pathos et sans tragique. Une adolescente en recherche dâelle mĂȘme et un pĂšre qui fait de son mieux, câest-Ă -dire quâil a toujours tout faux ! Je suis dĂ©solĂ©, il nây a ni meurtre, ni scandale, ni tromperie, ni morale. Simplement, la vie vibrante, au jour le jour, avec ses difficultĂ©s et ses beautĂ©s. La fin nâest pas tragique, elle est simplement telle quâon lâattendait, tendre, apaisĂ©e. Irina et son oncle anarchiste Italien... Un film ou un roman est souvent le miroir de nos Ă©motions et dans lequel on se reconnaĂźt. Un film qui vise juste est un film qui nous concerne, qui parle de nous, de nos difficultĂ©s et de nos joies. Philippe Claudel nous touche car ses personnages sont des hĂ©ros, aussi ordinaires soient-ils ; câest-Ă -dire quâils cherchent, quâils sont ouverts Ă la vie, quâils sont en mutation, comme des adolescents. Les acteurs nous ressemblent, ils ne jouent pas, ils sont. Câest sans doute cela toute la subtilitĂ© du film, les acteurs sont vrais et ils vibrent, sans trucage. Vous aimerez la musique et les chants baroques italiens Tous les soleils Ă lâaube dorment encore un peu, engourdis et nonchalants, ils se moquent bien du feu du jour qui les attend, ils chassent les ombres des hommes et des guerres ». VoilĂ , si vous aimez la tendresse, la dĂ©licatesse et la poĂ©sie de la vie, vous aimerez ce film Ă©blouissant et vous le recommanderez Ă vos amis. La touche Italienne » donne une lĂ©gĂšretĂ© bienfaisante, une sorte de nonchalance latine. Vous y trouverez la joie de vivre, ce qui fait du bien par ces temps incertains. Je suis sĂ»r que vous aussi, vous avez besoin de fraĂźcheur. NB. Le film tous les soleils » est disponible en DVD ou bien sur itunes.
Vousaimerez la musique et les chants baroques italiens : « Tous les soleils Ă lâaube dorment encore un peu, engourdis et nonchalants, ils se moquent bien du feu du jour qui les attend, ils chassent les ombres des hommes et des guerres ». VoilĂ , si vous aimez la tendresse, la dĂ©licatesse et la poĂ©sie de la vie, vous aimerez ce film Ă©blouissant et vous le recommanderez Ăretour au sommaire Je vomis et je crache, et voici le col dâune montagne, les parois rocheuses, le chemin de martyre et de lâautre cĂŽtĂ©, une plaine et je vois un pays brumeux se lever. â premier jour AprĂšs avoir marchĂ© avec peine et traversĂ© ces sommets, et que de nombreuses heures sont maintenant passĂ©es, je traverse lâĂ©troit col, le dernier, et devant moi sâĂ©tend alors un monde, une terre. Dans un souffle, je peux voir la mer Ă lâhorizon et le petit pays sâĂ©taler jusquâĂ elle. Je regarde les ombres sâincliner. Jâarrive en bas tandis que le soleil des hommes se couche, extĂ©nuĂ©. Le soir tombe. Sur le chemin qui descend, je vois un village dont les premiĂšres lueurs se rĂ©veillent et vacillent, posĂ© sur les renforts de cette montagne, le noir se fait lentement, je me dĂ©pĂȘche. Dans la premiĂšre auberge, sur un lit je mâenroule dans les draps et les plis du soir. â second jour Le matin perce ma fenĂȘtre, le bruit lĂ©ger de la rue se glisse dans la piĂšce avec le jour contre ma joue. Jâai saluĂ© lâhomme qui mâavait louĂ© une chambre pour la nuit et je suis sortie. Je marche dans les rues sans but, car mon voyage est sans but, sinon de voir le monde et ses changements. Câest une ville que je traverse et non ce que jâavais cru un village quand je lâapeçus dans le noir. Les bĂątiments sont rangĂ©s, serrĂ©s, nombreux et hauts, et sur tous les murs se couche une suie noire Ă©paisse. Des cheminĂ©es sâĂ©lancent partout et crĂšvent le ciel. Ă leurs bouches, crachĂ©s, des panaches noirs sâĂ©lĂšvent, fĂ©roces, prĂ©cipitĂ©s. â Une place entoure un arbre mort. Face Ă lâarbre est lâentrĂ©e dâune mine, un bĂątiment carrĂ© pas bien haut, une porte et au-dessus comme une tour dâacier faite de quatre faisceaux puissants se joignant dans lâair, et puis des traverses, des cĂąbles, des rouages dentĂ©s et du bruit et du mouvement. Devant lâentrĂ©e de la mine, des hommes sâagitent. Je mâapproche, lâun dâeux est au sol, inconscient, deux autres sâapprĂȘtent Ă le soulever, pour lâemmener, pour le soigner. Les hommes qui restent parlent entre eux et leurs voix sont fortes et pleines dâune pressante inquiĂ©tude. Dâeux je mâapproche encore et demande ce qui sâest passĂ©. Les trois hommes me rĂ©pondent que, dans le vieux filon, une Ombre sâest logĂ©e, que ces choses-lĂ dorment trĂšs profondĂ©ment sous le monde normalement, quâil est Ă©trange, quâil est rare quâelles remontent de la surface si proche, quâils comptent la chasser avec le feu. Ils mâexpliquent quâil faut un grand feu, de grandes flammes. Le premier des trois est un vieillard, une longue moustache blanche sans barbe, un kĂ©pi verdĂątre et des yeux brillants et sombres. Le second doit avoir le mĂȘme Ăąge, un ancien, le corps sec et noueux dâun olivier. Le troisiĂšme porte quarante annĂ©es sĂ»rement, ses cheveux ternes, sa chemise blanche. Des trois, son regard est le plus triste. Je les laisse et je mâen vais. Devant la porte de cette ville posĂ©e sur un renfort de la montagne, de ce point haut, je regarde la plaine, les vallons, les collines qui sâĂ©tendent et sâĂ©tirent jusquâĂ la mer que je devine. Le soleil est Ă son midi. Je pars par la route qui descend au sud. â Longtemps je marche et souvent je mâarrĂȘte dans le creux des vallons pour prendre lâombre et je la regarde sâĂ©tirer. La terre a la couleur de lâocre, elle est une glaise rouge, et le sol est un maquis Ă©pais. Il nây a aucune culture, pas dâarbre fruitier, je ne traverse pas de champ. Dans ce pays, ce nâest pas des blĂ©s quâest tirĂ© le pain. Les versants nord des vallons, des collines, ces versants toujours courus dâombres clĂ©mentes ont les arbustes aux reflets bleus et les lavandes sauvages me caressent la peau quand je remonte les pentes ombreuses. Les versants sud regardent la mer et baignent dans la lumiĂšre du matin et dans celle du soir, ils ont leurs broussailles de clair, leurs Ă©pines mâentaillent joyeusement, et je dĂ©vale, je cours, et je ris. Et longtemps ainsi, heureuse. â Le soleil de ce pays est gros et lourd, il se traĂźne dans le ciel, rouge, turgide, ce gras soleil se charrie avec peine. Ce luminaire plein dâun orgueil ancien peut-ĂȘtre ne garde pas le souvenir de ceux qui, il y a longtemps, lâont accrochĂ© sous la voĂ»te, il y a longtemps, quand il fut mis au ciel pour vaincre la nuit. Souvenir Ă©garĂ©. Ce soleil ne se noie pas dans la mer oĂč il se couche. Le soir tombe quand je vois enfin devant moi les hauts murs dâune ville immense. Dans les murailles arrogantes, douze portes percĂ©es, par elles, des foules humaines entrent et sortent. â Dans la ville dâOcre je pĂ©nĂštre Ă©trangĂšre. La nuit qui tombe nâest pas une nuit. Dans les rues, des feux, des lanternes, des fanaux, des phares au-dessus de chaque bĂątisse, brĂ»lent et Ă©lĂšvent leurs fumĂ©es en dĂ©fi Ă lâobscur. Partout brĂ»le ce qui peut brĂ»ler, partout une lumiĂšre dorĂ©e coule Ă©paissement sur les murs et les lueurs vacillantes dansent sans fin sur les pierres. Cette nuit jalouse du jour. Les ombres sâallongent noires mais elles sont rares, et cependant la grande ombre de la voĂ»te demeure elle imperturbĂ©e et rien, ne vient la troubler, mĂȘme les Ă©toiles sont absentes de la bĂąche noire quâelles ne percent pas. Cette ville, elle entiĂšre, rĂ©unie comme en un enfant qui a peur du noir, et je la comprends et je mâenivre de cet embrasement autant quâil me perd. Ă la pĂ©nombre forclose, je me grise et ma tĂȘte tourne. Jâerre dans les lueurs, sans ombre pour me suivre, et jâoublie la douleur de mes pieds. â La ville est grande et la nuit est maintenant avancĂ©e. Je suis devant la mer, sur une corniche assise et je contemple lâocĂ©an. Jâai errĂ© longtemps, et puis jâai vu la mer. Jâai marchĂ© Ă son cĂŽtĂ©, je lâai Ă©coutĂ© soupirer sa lente respiration. Je lâai regardĂ©e, lourde, se former, son dos rond, venir sâĂ©craser lentement sur la ville-promontoire qui entaille son ventre. Je respire lâodeur de lâabysse qui sâĂ©tend, aussi je voudrais me blottir et je sens la peur parfois comme une lame dans ma gorge. Les embruns volent en filet, et me blessent Ă leurs mailles. Je mâendors contre un mur qui, depuis toujours, regarde la mer. â troisiĂšme jour Jâai rĂȘvĂ© un rĂȘve Ă©trange. Il y avait une ville construite Ă moitiĂ© sur la terre et Ă moitiĂ© sur la mer. La Brume Ă©tait partout, enveloppant chaque corps, chaque demeure, chaque foyer, chaque chose, et câest Ă peine si je pouvais voir mes mains, cependant que bien dâautres choses je pus voir. Il y avait un port, un si grand que des hommes nâauraient pu le bĂątir et les navires sâavançaient jusquâau cĆur de cette ville. Ces navires Ă©taient des monstres de bois et dâacier, plus hauts que des tours, si grands, quâun peuple devait les conduire. Et cette ville grise et noire habillĂ©e de brume portait un nom dont je ne peux me souvenir. Puis je vis la mer, jâĂ©tais au large. Et lĂ non plus, jamais la brume ne se levait, et la mer Ă©tait noire, lacĂ©rĂ©e dâĂ©cume. Une houle sans repos secouait notre navire qui labourait les eaux sombres. Il mordait la mer et la faisait saigner. La brume Ă©tait si Ă©paisse, je ne pouvais dire sâil sâagissait du jour ou sâil sâagissait de la nuit. Ni soleils ni Ă©toiles nâĂ©taient jamais visibles. Sur la mer noire, seuls perçaient la brume les halos rouge sang des bateaux-phares qui montraient les routes, et par eux seulement les navires ne sâĂ©garaient pas en dehors des cercles du monde, et pouvaient espĂ©rer rentrer au port. Les hommes chassaient des monstres marins, qui Ă©taient comme des montagnes au corps lisse et silencieux. Ils les tuaient et le sang coulait, je compris que câĂ©tait ce sang noir que nous cherchions si loin. Car si important Ă©tait vraiment ce sang, qui alimentait de ce monde les feux brĂ»lants. Je tombais dans lâeau et jâĂ©tais avalĂ©e par un de ces monstres immenses qui habitaient cette mer, et alors je me rĂ©veillais. â Je me lĂšve sous le grand jour, Ă©blouie par le soleil. Le dos est douloureux de cette nuit. La mer est face Ă moi, maintenant je peux la voir aller jusquâĂ lâhorizon. Son souffle est le mĂȘme, son rythme est pareil Ă cette nuit. La mer, du jour, ne semble pas affectĂ©e. Câest que la mer est plus vieille que le jour, elle est nĂ©e bien des temps avant les trois soleils des Hommes. Je retourne Ă mon errance. Je traverse et contemple la splendeur des bĂątiments et des hauts murs dâOcre et je sais dĂ©sormais la gloire de cette ville, lâĂ©clat de ses monuments, la beautĂ© de ses arches, le nombre de ses fontaines. Rapidement je me lasse de cette gloire. â Il y a un enfant face Ă moi, une jeune fille qui mâa vue ou qui me regarde. Elle est passĂ©e au bout de cette Ă©troite ruelle qui descend, elle est passĂ©e en courant. Elle a soulevĂ© une plaque dâacier puis a disparu. Elle avait les avant-bras noirs. Je soulĂšve la plaque, un chemin descend sous la terre. Je regarde derriĂšre moi. Je descends quelques marches et puis je descends, je descends encore, encore⊠â Jâai marchĂ© sans fin un dĂ©dale de chemins. Des couloirs de roche aux formes diffĂ©rentes, et sur leurs murs des lanternes sont accrochĂ©es parfois, câest dans une trop lourde pĂ©nombre que jâavance et je ne sais pas oĂč je vais, tandis que je me perds davantage encore. Le chemin qui va est traversĂ© de brĂšches, dâouvertures dans les flancs des parois, qui mĂšnent Ă dâautres voies traversĂ©es par dâautres brĂšches. Je prends Ă droite. Il y a des voies et puis dâautres, des chemins creusĂ©s grossiĂšrement dans la roche noire, dâautres plus larges, plus grands, plus anciens ? Je prends Ă gauche. Des escaliers qui descendent. Une salle aux colonnes dâacier. De vieilles poutres de bois retiennent le ciel au-dessus de moi. Quelquefois je peux sentir les murs me serrer les Ă©paules, et je courbe le dos. Dans dâautres, la lumiĂšre des lanternes ne peut pas mĂȘme dissiper lâombre lĂ -haut et je ne discerne pas leur hauteur. Jâai depuis que je suis entrĂ©e suivi de nombreux chemins, jâai empruntĂ© de nombreuses voies. Mes pas rĂ©sonnent Ă©trangement dans le silence des gravats sous mes pieds. â Je remarque mon corps tachĂ© qui se noircit aux bras et aux mains, car sur les murs oĂč je mâappuie saigne du safrr, comme des larmes noires, elles coulent Ă©paisses. Les hommes creusent les mines et les chemins qui descendent sous la terre pour rĂ©cupĂ©rer des parois maculĂ©es le safrr, combustible qui alimente ma lampe, et toutes les autres, source la plus ancienne de lumiĂšre et de chaleur en Ambre et ailleurs. Il y a tant de chansons sur le safrr, tant de contes, tant dâhistoires. Elles disent certaines que les hommes le volĂšrent aux dieux. Dâautres que le safrr fut un don des Conteurs ou bien mĂȘme dâĂru. Dâautres encore racontent que le safrr est le sang noir qui tomba de la carcasse du jour et que la terre a bu. Et encore dâautres, que câest la terre qui pleura avec les premiers hommes le meurtre du jour il y a trĂšs longtemps. Ce qui reste, ce qui compte est que le safrr fait que lâhomme ne craint plus le noir ni la nuit. â Jâavance lentement, mais pour autant ces voies sont-elles vraiment sans fin ? Je sens que je mâenfonce davantage sous la terre. Je mâenfonce encore. Je prends Ă gauche. Je me perds de plus en plus. Par oĂč aller maintenant ? Quel chemin prendre ? Lâangoisse me tord la gorge, mâattrape les boyaux et les noue. Encore un choix. Mes boyaux. Mes boyaux. Je pense, les chemins que je prends ressemblent Ă des boyaux. Câest dans les entrailles du monde que je marche. â Je mâarrĂȘte, car devant moi, câest lâabĂźme, lâabĂźme qui sâĂ©tend. Le chemin poursuit sans lumiĂšre, mais ce nâest plus la pĂ©nombre, câest plus terrible que lâabsence de lumiĂšre, plus terrible, bien plus noir. Je dĂ©croche la derniĂšre lanterne de la paroi et je pĂ©nĂštre dans lâabysse. â La lanterne a presque fini dâĂ©puiser son essence. La flamme est mourante et lâabysse sâapproche de moi. â La flamme est morte. Je suis dans les tĂ©nĂšbres. Ma main contre la paroi, jâavance encore â Ă tĂątons. De ma poche je sors une boĂźte dâallumettes. Il en reste douze. Jâen craque une. La lueur vacille, et me brĂ»le les doigts. Je la lĂąche brusquement et lâabĂźme lâavale. â Puis jâen allume une autre, â et je poursuis. Je continue dans le noir. Elle meurt. â Je poursuis dans le noir. Ă nouveau. Le craquement. Lâembrasement. La lueur, â vacillement, puis obscuritĂ©. â Encore une allumette, encore les tĂ©nĂšbres. â â Encore une allumette. â Puis la derniĂšre. Je la laisse me brĂ»ler les doigts. â LâabĂźme mâenveloppe et je reste figĂ©e. â Une main sur la paroi. â Je lâeffleure marchant, â â â â â â â â â â âč Lueur, une figure danse sur le mur, derriĂšre ma main qui lâeffleure, court le dessin dâun soleil, dâun petit, trĂšs petit soleil, joyeux. ⻠⌠➠â Un autre â le suit. Encore un autre soleil, puis un autre encore, â qui se dessine sur la paroi des roches noires. Des soleils dansent sur les parois. â ⷠ┠⌠â âž âč â â» â· â â âž â ➠⌠â â” â¶ âč â· âș âž âČ â â â” âș âș â âș ➠⌠âș â âž â â â Mille soleils â â â â” âș âž â· âž â» Mille â· soleils dansants, ⌠â ⌠➠â ⌠â âș mille soleils dansants pour moi âș â sur les parois. â â â· Dans le chemin sombre qui va sous la terre, âž les murs, le sol, le ciel se couvrent de mille et mille soleils, â· â â· âž mille soleils dansants, â â â alors je vis un ciel immense. Un ciel immense sous la terre â â Le ciel Ă©tait immense et dans le ciel dansaient des milliers et des milliers de soleils. InĂ©narrables Ă©taient leur lumiĂšre, et leur danse sous la haute voĂ»te du monde. Et sous ce ciel Ă©tait une ville de pierre blanche qui sâĂ©levait jusquâaux hautes sphĂšres, et les soleils Ă©taient partout autour de cette tour. Jâentrais dans la ville de gloire et partout une musique rĂ©sonnait comme un tressaillement, et cette musique nâĂ©tait pas des hommes. LâĂ©cho des trompettes cĂ©lestes faisait trembler les murs mais jâĂ©tais sans peur. Et la joie Ă©tait toute puissante dans la ville que je gravissais. Dans cette lumiĂšre nâexistait aucune ombre. Il nây avait aucune obscuritĂ©. Jâarrivais tout en haut et je voyais alors le roi de ce royaume, et câĂ©tait un pĂȘcheur, il rĂ©parait un filet sur un trĂŽne dâor, un roi pĂȘcheur. Autour de lui des femmes et des hommes par centaines de milliers vĂȘtus de blanc qui jouaient de leur flĂ»te et chantaient pour la gloire de ce roi. Et la musique sâĂ©leva dans tout le royaume et dans le ciel, et les soleils firent une grande ronde. Ă travers les arches, je regardais les soleils et le ciel. â JâĂ©tais Ă nouveau dans le noir, il nây avait aucune lumiĂšre. â â â quatriĂšme jour ? Il nây a plus personne, Retiens-toi dâappeler. La nuit est tombĂ©e, Leurs portes sont fermĂ©es, Lâherbe a recouvert les marches, Il nây a plus personne. Avec qui vas-tu aller, Dans cette nuit toute noire ? Avec qui ? Il nây a pas plus dâamis Ni tu as de feu ; Si jâavais allumĂ© la lampe sous lâarche, Quelquâun lâaurait peut-ĂȘtre vue. Mon cĆur, mon cĆur, Je suis fatiguĂ©e cette fois, Quâest-ce qui te prend, quâest-ce que tu as, Mon cĆur, quâest ce que tu as ? Mon cĆur, Il nây a plus personne. » Il y a longtemps, sans compte des heures, que je demeure dans ce noir. Mais voici, maintenant, jâentends une voix, un chant dâune grande peine. Ce nâest quâun son au loin, bientĂŽt, jâentends la voix sâapprocher et devenir un Ă©cho qui rĂ©sonne et les chemins sombres sâemplissent dâamertume et de beautĂ©. Je reste assise, figĂ©e dans le noir. Je ne fais aucun bruit, jâai si peur quâĂ dĂ©couvrir ma prĂ©sence elle cesse son chant. Pourtant il faudrait crier, appeler son aide, mais je ne veux pas interrompre sa voix. Sait-elle que je suis lĂ ? De sa complainte, je discerne les mots de la femme qui sâapproche de moi. Il me semble que sa voix est pleurante et je surprends sur mes joues quelques larmes amĂšres. Câest lâhistoire des premiers temps, quand le premier jour ne revint pas des morts, quand les hommes souffrirent la premiĂšre nuit du monde ; son chant conte comment lâun dâeux ne la supporta pas, et descendit dans le monde dâen bas, sous le monde, dans le ventre de la terre, pour ne plus voir le ciel dâabĂźme, pour fuir la nuit, celui-lĂ qui se nommait Ramarr sous la terre. Maintenant je sens quâelle est proche, dans la mĂȘme galerie, plus loin. Elle a dĂ» me deviner car elle sâarrĂȘte de chanter, et continue de sâapprocher. Je me lĂšve, et crie mon nom. Elle allume une lampe, et je vois alors son visage. Sa peau claire est pĂąle, et son visage gris perle me sourit. Ses avant-bras, ses mains, ses jambes, ses pieds nus, sont complĂštement noirs. Elle me demande qui je suis. Je lui raconte mon histoire. Je la suis. Sa lumiĂšre me fait tant de bien. Son nom est Samarr. â Samarr marche souvent seule sous la terre, par tous les chemins qui sont. Elle marche sans lumiĂšre, mâexplique-t-elle, car elle aime Ă©couter le bruit des pierres qui ne parlent que dans le noir. On change souvent de galerie, de grandes voies suivent dâĂ©troits passages, elle sait oĂč lâon va, elle me dit connaĂźtre toutes les voies sous la terre et je la crois. Les boyaux Ă©troits de pierre et de gravats que nous traversions sont devenus des salles aux murs taillĂ©s, et sous les hauts plafonds je rencontre un peuple. Dans les crevasses pleines de lumiĂšre que des ponts traversent, au-dessus de moi, en dessous de moi, partout dans les flancs creusĂ©s et dans les chemins Ă©clairĂ©s, des hommes, des vieillards, des femmes, des mĂšres, câest un peuple qui vit ici sous le monde. Je traverse une ville lovĂ©e dans les entrailles de la terre. Mille petites lumiĂšres brillent tout autour de nous, de chaque fenĂȘtre creusĂ©e, de chaque entrĂ©e sâĂ©chappe la lueur des lampes, dâautres pendent partout comme dâĂ©normes astres depuis les plafonds qui se perdent dans lâinfini au-dessus, dâautres sont par milliers accrochĂ©s Ă des chaĂźnes tendues qui courent les murs et les espaces du vide. Tous ont les avant-bras noirs, tachĂ©s pour toujours par le safrr. Car jâapprends, le safrr laisse avec le temps une trace ineffaçable. Je mange Ă la table dâune famille, un repas est dressĂ© pour moi. Ces gens creusent la terre depuis toujours. Ils mâapprennent et jâentends la fiertĂ© de la trace du safrr sur leur peau, trace dâun ancien pacte, dâune ancienne alliance des hommes avec la terre, de ceux qui firent du safrr la premiĂšre lampe, et le premier des soleils des hommes. Le safrr porte la trace de la lutte des hommes pour lâaube, et tout cela, les hommes le racontent encore, et le souvenir ancien de ces jours ne sâest pas perdu. La trace du safrr est prĂ©gnante, il est chose prĂ©cieuse, le cĆur et les larmes de la terre, le soleil et les Ă©toiles des hommes dâen bas. â Je traverse avec Samarr les galeries ornĂ©es, les escaliers de pierre taillĂ©e, les lampes ouvragĂ©es plus grandes quâun homme qui pendent dans les grandes salles de ces palais souterrains. Je traverse tant et tant de chemins. Je voudrais entendre Samarr chanter. Elle accepte, et je vois Ă nouveau la tristesse, et ses yeux amers, se saisir de son visage et de sa voix. Sa voix sâĂ©lĂšve et poursuit le chant qui me sortit de lâabĂźme oĂč je mâĂ©tais perdue. Elle raconte la premiĂšre Aube. AprĂšs un temps, sa voix se tait. Elle nâa jamais vu le jour qui recouvre le monde, sa peau nâa jamais senti la chaleur du soleil des hommes. Elle me dit encore quâelle est nĂ©e ici, sous la terre, comme ceux de sa gĂ©nĂ©ration, et la prĂ©cĂ©dente. Mais cela nâa pas toujours Ă©tĂ©. Depuis la grande guerre qui condamna, Ă la dĂ©faite du peuple, les Noires-mains et les leurs Ă lâexil sous le monde oĂč ils sâenfouirent, depuis lors, ils attendent⊠Nous marchons longtemps comme cela. Et je demeure sans peur avec elle qui connaĂźt toutes les voies sous la terre. â Elle me guide jusquâĂ un des chemins vers la surface pour que je poursuive mon voyage. Peu avant dans le dernier passage sombre, elle sâarrĂȘte, elle ne souhaite pas sâavancer plus. Elle veut attendre avant de voir le jour. Elle attend le jour oĂč tous se lĂšveront, et que la guerre reprendra, pour quâils retournent vivre sous le soleil qui pour eux aussi fut mis au ciel. Je regarde Samarr au visage triste et mon cĆur est amer. Elle me souhaite bonne route. Je la remercie, puis mâen vais. â cinquiĂšme jour Il nâest pas encore tout Ă fait le matin quand je sors. Je retourne Ă la ville avec le dĂ©sir de quitter ce pays. Je me dirige vers la gare qui mâemmĂšnera loin. La ville nâest pas encore levĂ©e, et le matin avec elle tarde aussi aujourdâhui. Les feux de la nuit ne sont pas tous Ă©teints, de fins filets sâĂ©lĂšvent des torches et des falots. Jâavance dans les rues dĂ©sertĂ©es. Je sens la brĂ»lure de la fatigue dans mon corps sans sommeil. â La gare est de taille fabuleuse. Dans ses hautes arches se perd une voĂ»te arquĂ©e, que la clartĂ© de lâaube transperce mille fois de rayons obliques. Je suis comme dans le ventre dâun poisson qui mâaurait avalĂ©e et je regarde les longues arĂȘtes comme une cage. La gare est pleine de bruit et de furieuses fumĂ©es qui sâĂ©lancent violemment des machines dâaciers, et le sol frĂ©mit sous mes pieds. Elle est pleine dâhommes qui travaillent et chargent les trains de marchandises, la plupart versent dans les larges cuves sur le dos des rames le safrr raffinĂ©. Les trains, ils partent pour toutes les contrĂ©es, et tous les bouts de ce monde Ă©troit. Dans lâun dâeux je monte, celui dont les naseaux crachent les fumĂ©es du dĂ©part. Je mâinstalle dans un coin. Sur les siĂšges autour de moi dâautres hommes sâinstallent. Le train siffle, une onde le parcourt, crissement, Ă©branlement et puis sâen va. Contre la vitre froide, je mâendors rapidement malgrĂ© le tumulte, malgrĂ© le cahot. â Le train longe la mer que je regarde longuement. Il passe au-dessus des ponts et coupe les vallĂ©es. La mer toujours pareille sâĂ©tend lointaine, Ă la couleur verte. Heures douces mais ce pays est petit, je vois sâapprocher la chaĂźne de montagnes qui marque la frontiĂšre. Le train pĂ©nĂštre dans la montagne par un souterrain, et soudain plus aucune lumiĂšre. LâobscuritĂ© et le bruit me rappellent une vieille histoire avant le commencement, quelquâun, dans les palais du Vide, au premier nĂ©ant chanta une chanson, et de cette chanson serait nĂ© le monde⊠Le bruit dehors est si fort, il me semble que la terre se dĂ©chire. â Les contreforts trop hauts encore et abrupts de ce versant froid forcent le train Ă se glisser par de nombreux chemins souterrains. Quelques heures ont passĂ©es, le paysage de sommets bleus est devenu colline, et puis câest dĂ©jĂ plus que la plaine sereine qui gondole doucement. Nous apercevons la premiĂšre ville frontaliĂšre. Le train sâarrĂȘte pour dĂ©charger un peu son fardeau marchand. Je reste Ă lâintĂ©rieur. Un homme monte, aux vĂȘtements de toile bordeaux. Il porte un bĂ©ret Ă lâallure officiel, et face Ă moi il sâassoit. â Ce que je vois par la fenĂȘtre du paysage qui dĂ©file me perturbe. Les champs sont maigres, et les hautes herbes les habitent. Il nây a personne dans les champs clairsemĂ©s. OĂč sont passĂ©s les blĂ©s argentĂ©s ? Lâhomme aux vĂȘtements rouges soudain parle et voici ce quâil me dit Ce pays va mal, tu le vois nâest-ce pas. Tu nâes pas dâici, aussi, sache que ce pays se nomme les Champs dâArgent. » Sache que son sol, cher Ă©tranger, est fĂ©cond, et gĂ©nĂ©reuse la terre fut toujours pour nous. Sur le ventre fertile de nos plaines qui sâentendent Ă lâinfini, nous avons creusĂ© profondĂ©ment les sillons de nos champs et avons semĂ© le pain, nous rĂ©coltions Ă lâabondance. Apprends que le labour est notre chant et que la terre qui germe Ă©tait notre hymne. » Ătranger, que tu nâes venu avant ! Tu aurais vu, en cette saison, les Ă©pis se courbaient sous le vent, qui dans ce pays souffle et nâarrĂȘte jamais son souffle. Caressant les blĂ©s, lâonde les parcourait et donnait lâimpression dâune mer mouvante verte et grise. Comme mon cĆur pleure Ă ce souvenir, Ă©tranger. » Ce pays va mal. Le temps des semailles a passĂ©, nous avons attendu en vain. Nous avons plongĂ© nos charrues dans la terre arable comme on laboure la mer, car de la terre plus rien ne sortit. Ce pays va mal, sa terre meurt. » Mon gouvernement mâa envoyĂ©, pour lui, je parcours les provinces et les confins du royaume. Depuis lâouest dâoĂč je viens, jusquâĂ lâextrĂȘme-est oĂč ce train va, on mâa envoyĂ© pour mesurer lâĂ©tendu de la plaie du mal qui dĂ©vore notre pays. Et partout oĂč mon regard sâest portĂ©, câest la mĂȘme dĂ©solation que jâai vue. Mais ce nâest pas ma patrie seule qui va mal, mais le monde, Ă©tranger, et la ruine que jâai vue partout Ă©tait la mĂȘme. » Et je restais ainsi, Ă©coutant cet homme. â sixiĂšme jour Par la fenĂȘtre, lâaube blanche et lâĂ©cume. La plaine crache son haleine dâalbĂątre sur lâĂ©tendu. Un soleil craintif se lĂšve sur les champs morts aux herbes mortes, je crois avoir dormi mille ans. Le train court la plaine et strie la terre cendreuse. Plusieurs fois, je vois des villages au loin. Par instants, jâaperçois des personnes qui marchent, ce sont des groupes plus nombreux parfois. Toujours ils vont dans la mĂȘme direction vers lâest, pareille Ă ce train. â Le train sâest arrĂȘtĂ© dans une ville mais depuis il ne repart pas, un bruit inquiet parcourt les rames. Lâhomme de la veille sait que le train ne poursuivra pas sa route. Il est prĂ©occupĂ©, je sens le poids des choses sur son corps. Il nây a personne dans la gare, me dit-il. Je le vois sâen aller vers les ouvriers mĂ©caniciens du train qui essuient leur front anxieux ombreux de suie. Je descends du train et mâavance dehors. Rien ne hante les rues de cette ville abandonnĂ©e, des fenĂȘtres, pas de lumiĂšres qui vivent ou trahissent la vie. Les murs serrĂ©s pleurent une inquiĂ©tante chanson quand le vent sâengouffre violemment dans la gorge des voies. Je souhaite alors plus que tout partir dâici. Dans mon ventre il y a comme des nĆuds, ce lieu est chose mauvaise, la ville est grande, et pourtant pas une Ăąme ? Je me souviens des gens que je voyais marchant toujours vers lâest, je vais suivre leur direction. Jâirai comme eux vers le levant. â Le sol a la couleur cendre dâune boue argentĂ©e. Je comprends alors le nom de ce pays. Je foule une terre glabre et grise. Les hautes herbes qui la couvrent parfois sont dĂ©jĂ mortes et leurs tiges dures cachent des ronces et les Ă©pines me font chaque pas pĂ©nible. OĂč est passĂ©e ta chaleur, Soleil frileux ? â Le soir tombe, jâai si froid. Le vent ne cesse jamais de souffler, il nâinterrompt jamais son cri et sa morsure traverse ma chair, et mes os, et je frissonne, si proche de me briser. Je ne veux pas voir le soir tomber, je voudrais tout faire et retenir le jour. Le soir tombe et mon cĆur se dĂ©chire, des larmes coulent. Je frĂ©mis, jâai si peur de ce soir qui tombe. Je continue de marcher pour sauver mon corps de la gelure. Allant vers lâest, jâavance vers le point le plus sombre du ciel, vers le point dâoĂč sâĂ©coule la nuit. â Jâavance Ă grande peine. Si je tombais sans doute je resterais au sol, et je fermerais les yeux, et le sommeil me prendrait et ne me rendrait pas, et ce serait bien. Mais au-dessus de moi, le vent qui souffle a chassĂ© de la voĂ»te les nuages ennemis et je peux voir alors les Ă©toiles. Le froid fait leurs lueurs vivantes, emplissant mon cĆur dâun vertige. Sous le ciel tremblant, sur la terre et sous la terre, et ni la mer et ni le jours, je nâaime rien plus que les Ă©toiles dâĂru. Les Ă©toiles ne sont pas dans le monde, elles ne lui appartiennent pas. Elles se tiennent en dehors dans les Brumes. Dans la longue nuit fut chantĂ©e leur lueur afin quâelle perce le manteau de sang noir qui sâĂ©coulait du corps du Jour. Car il aimait les hommes ses enfants, il les fit. â Il fait trĂšs froid. Loin devant moi, une lueur rouge vacillante. Je mâapproche et la lueur se divise en plusieurs foyers rougeoyants. Ce sont des feux contre le froid, autour dâeux des hommes se tiennent proches, autour des hommes est pour la nuit un camp de misĂšre. Jâentre et je vois, des toiles, des charrettes, des couvertures, et des hommes, des femmes qui dorment ou qui essaient. Puis proches dâun feu, quelques tĂȘtes se hochent pour me dire que lâon mâa vue, que je peux rester. Je me tiens trĂšs prĂšs du feu, je sens sa flamme fidĂšle me brĂ»ler et me ramener Ă la vie. Dans cette nuit au demi-sommeil, le feu seul parle, il fait mĂȘme beaucoup de bruit, et tout le reste sous lâobscuritĂ© nâest que silence livide, sur les visages et les corps, et dans le dehors, pas de bruit. Les bĆufs, les chevaux, rien ne souffle plus quâil ne faut. Une grande tristesse comme une chape Ă©crase jusquâau sourire des flammes. â septiĂšme jour Il nây a pas de joie dans le ciel gris et bas qui se lĂšve ce matin, il a pris pour lui la couleur de la terre morose. On me partage la nourriture dâun repas frugal. Le froid fait nos souffles courts. Puis nous levons les toiles et les tentes, nous chargeons les charrettes, sur lesquelles nous asseyons les anciens et les enfants. Nous devons ĂȘtre une centaine, un peu moins. Ceux qui ont rejoint le groupe comme moi sont nombreux. La longue caravane reprend la route. OĂč vont-ils ? Ils vont lĂ oĂč le soleil se lĂšve, Ă lâest, et quây cherchent-ils ? Je ne sais pas encore. Une femme ordonne tout cela et prononce des instructions. Elle se tient Ă la tĂȘte de cette foule aux visages mornes, je la vois, il sâĂ©pand dâelle quelque chose de grand. Sa voix. Dans sa voix est une grande magie. Je demande son nom Ă lâhomme qui marche Ă cĂŽtĂ© de moi, elle sâappelle Mariam Ălise. Son nom rĂ©sonne. Elle nâest pas jeune, quelques cicatrices se mĂȘlent aux discrets sillons de son visage abĂźmĂ© mais sans Ăąge. Si je dis elle nâest pas jeune », câest parce quâil semble Ă©maner de cette femme une histoire trop profonde pour que son Ăąge puisse ĂȘtre infĂ©rieur Ă quelques milliers dâannĂ©es. Elle doit avoir depuis toujours Ă©tĂ© lĂ , ĂȘtre lĂ depuis le commencement, depuis le dĂ©but, et personne nâa pu ĂȘtre avant elle, voilĂ ce que je me dis. Tous la suivent. Lâhomme qui marche Ă cĂŽtĂ© de moi me raconte comment, lorsque Elle a traversĂ© son village qui mourrait, Mariam Ălise sâest avancĂ©e, et leur a proposĂ© de venir avec elle et le groupe. Mariam Ălise sâest avancĂ©e et a dit Je suis venue pour vous sauver. » Ils lâont suivie. Et lâhomme ajoute encore que câest sa voix, sa voix qui les a armĂ©s du courage de partir. Oui sa voix, je lâentends, dans la voix de Mariam Ălise, loge une grande magie. Elle nâest pas grande de taille, ses cheveux longs, trĂšs noirs, lĂ©gĂšrement bleus, elle les attache derriĂšre sa nuque. Sa seule prĂ©sence souffle quelque chose de lâespoir, et cela vient lutter durement, avec force, et cruellement contre la misĂšre du paysage qui sâĂ©tend, contre la dĂ©solation dans les cĆurs, contre ce ciel trop bas, contre ce soleil trop faible. Ses bras sont couverts de son large manteau mais je crois apercevoir, dans un mouvement, ses doigts et sa main noire. â Je sais dĂ©sormais que nous allons vers la mer de lâest. Vers lĂ oĂč repose la ville de Rajav, sur lâisthme du continent qui se jette dans la grande mer, jusque trĂšs loin dans lâest. Et ce lieu est le plus proche de lâextrĂ©mitĂ© du monde. Sur la mer de lâest, semblerait, certains connaissent dâautres voies sur la mer pour quitter le monde, dâautres voies pour les marches qui attendent dans les plis des Brumes. VoilĂ ce que jâentends autour de moi. Dans le reste de la journĂ©e, dâautres groupes se joignent Ă nous. Parfois ce ne sont que quelques personnes. Mariam Ălise parle avec eux, et puis nous leur partageons ce que nous avons, la chaleur, Ă manger et Ă boire. Notre longue colonne sâallonge davantage, la caravane grandit et sâeffile. Nous sommes deux fois le nombre que jâavais trouvĂ© la premiĂšre nuit oĂč je les ai rejoints. Nous traversons ainsi dans la boue cendrĂ©e, un paysage de ruine. Nous passons au travers de villages dĂ©serts. La caravane continue, et continue, et sâallonge, et sâĂ©tire mais derriĂšre Mariam Ălise elle se maintient. Ce peuple qui a tout quittĂ©, la terre et le pays, pour vivre, ou au moins arracher quelques jours et quelques semaines de plus Ă ce monde qui finit. Pour tuer le temps, une vieille femme me raconte lâhistoire quâelle invente dâun royaume et de son Roi qui ne mourrait pas, et le soleil de ce royaume Ă©tait figĂ© dans sa course pour toujours. Comment ferais-je pour rejoindre un tel royaume ? Et dans notre ciel Ă nous, le soleil poursuit son terme qui mĂšne le jour Ă sa fin, et la nuit dans une autre nuit. â Au soir, dans le campement, lovĂ© dans le ravage du monde, une flĂ»te quelque part sâest mise Ă chanter, sa plainte a dĂ©chirĂ© la nuit, Alors, je me suis rappelĂ© une chanson qui dit Nâentre pas dans la nuit sans un cri ; Ă la ruine du jour, Que lâhomme remue, Quâil incendie. Emporte-toi et rage. Quand bien mĂȘme Ă leur fin, Les hommes savent, ils sont sages, Que finir est bien ; Car dire ne fut rien, Et ne fit rien naĂźtre. Et cependant Ils nâentrent pas dans la nuit sans un cri ; Les hommes, les derniers qui viennent, Crient combien oh peut ĂȘtre ! Leurs actes auraient pu danser Dans des havres et sur les eaux. Alors Emporte-toi et rage contre la nuit qui vient. Les hommes qui chantent, Qui sâemparĂšrent dans son vol Du Soleil moite dans leurs mains, Ils apprennent quâil est mort. Mais Nâentre pas dans la nuit sans un cri. Les hommes, leurs visages graves, Ă la brisure profĂšrent bas que les yeux Que lâon crĂšve sont des feux, des mĂ©tĂ©ores, Des Ă©toiles qui filent⊠Et pourtant pourtant Emporte-toi contre la nuit qui vient. Couvre-moi de tes larmes. Mais, je te prie, Nâentre pas dans la nuit sans un cri. Remue et incendie, Emporte-toi et rage, Que ce qui meurt, Ne meurt pas sans bruit. Je me suis Ă©loignĂ©, et jâai pleurĂ©. â
13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 1006 "Tous les soleils Ă l'aube dorment encore un peu, engourdis, nonchalants, ils se moquent du feu du jour qui les attend, ils chassent les ombres des hommes et des guerres, tous les soleils Ă l'aube sont comme de grands enfants, qui n'ont que faire du temps ." Alfio Antico musicien poĂšte Partager cet article Repost0 PubliĂ© par Jane jane commenter cet article âŠTousles soleils Ă l'aube dorment encore un peu engourdis, nonchalants ils se moquent bien du feu du jour qui les attend, ils chassent les ombres des hommes et des guerres, tous les soleils Ă l'aube sont Editer l'article Suivre ce blog Administration Connexion + CrĂ©er mon blog. NO comment par blackmoot. Humeurs Photos GĂ©nĂ©alogie Noirmoutier Musique CinĂ©ma Voir absolument ce film, ne serait-ce que pour sa derniĂšre scĂšne que jâai adorĂ©e ! TrĂšs belle histoire dâun homme italien, installĂ© en Alsace qui a perdu sa femme alors quâelle Ă©tait encore trĂšs jeune et qui nâarrive pas Ă lâoublier. Sa vie continue, mais avec une fibre profondĂ©ment cassĂ©e en lui. Et pourtant, il enseigne la musique italienne Ă lâuniversitĂ© et notamment La Tarentelle !, il a de lâhumour et il est charmant. Il fait de la lecture pour les malades dans les hĂŽpitaux et rencontre une vielle dame digne et belle, Agathe jouĂ©e par Anouk AimĂ©. Il rencontre sa fille Florence avec qui une complicitĂ© le lie. Mais il est incapable dâenvisager une histoire avec elle⊠Sa fille Irina, qui a seize ans est en pleine crise dâadolescence. Elle souffre de ce deuil qui nâest pas fait et ne veut rien savoir de sa mĂšre. Disputes et incomprĂ©hensions. En alternance dâitalien et de français ! Et puis, tout Ă coup lâavenir sâouvre et la scĂšne finale est bouleversante. Voici le texte du chant dâAlfio Antico, quâAlessandro donne Ă la fin dans une Ă©glise Silence dâamour Alfio Antico Je tâai aimĂ©e dĂšs le berceau, je tâai donnĂ© de la douceur miette aprĂšs miette. Silence dâamour qui coule dans les veines, il nâest possible de te quitter. Ne pleurez pas, vous, les oliviers lâamour et la tendresse viennent de loin. Ma joie bien aimĂ©e, souffle de mon Ăąme, donne-moi ton coeur, je te donne ma vie. Ma pensĂ©e est vide et sans couleur et ce nâest que quand une mĂšre oubliera son enfant que jâoublierai mon amour pour toi. Je tâaime, ma petite ⊠Hirondelles, envolez-vous vers ma bien-aimĂ©e et chantez pour elle dans la vie et la mort. Semblable au monde entier est la campagne, tu es la reine et moi le roi dâEspagne. Et voici le poĂšme dit par Agathe avant de mourir sur les quais de Paris Tous les soleils Ă lâaube dorment encore un peu Engourdis, nonchalants, Ils se moquent bien du feu du jour qui les attend, Ils chassent les ombres des hommes et des guerres, Tous les soleils Ă lâaube sont comme de grands enfants Qui nâont que faire du temps Magnifiques acteurs Lisa Cipriani Irina, Stefano Accorri Alessandro, Clotilde Corneau Florence et Anouka AimĂ© Agathe Ce film me fait vraiment penser au Cercle des poĂštes disparus, de Peter Weir, avec Robin Williams âŠ, La Perle, ⊠Retour Ă la page dâaccueil LaCitĂ© de la musique Ă Paris prĂ©sente jusquâau 15 janvier 2012 lâexposition Paul Klee, Polyphonies, confrontant lâartiste peintre des poĂšmes en couleurs Ă son double, interprĂšte et fervent mĂ©lomane. Une occasion rare de parcourir lâunivers sonore dâun peintre qui fut partagĂ© entre figuration et abstraction, avec la musique comme principale source dâinspiration. CathĂ©drale Saint-Pierre Saint-Paul Histoire - Civilisation, Histoire - Civilisation, Histoire - Civilisation, Histoire - CivilisationïTroyes 10000ïDu 01/11/2020 au 31/10/2022Câest probablement lâĂ©vĂȘque saint Loup qui fait Ă©difier au Ve s. une premiĂšre cathĂ©drale ici-mĂȘme, dans lâangle sud-est du castrum citĂ©e fortifiĂ©e. Elle est cependant presque totalement dĂ©truite en 890 quand les Normands incendient Troyes. Ă la fin du Xe s., aprĂšs une longue pĂ©riode de troubles, Milon, 44e Ă©vĂȘque de Troyes, fait relever lâĂ©difice dans le style roman. Mais un nouvel incendie ravage une grande partie de la citĂ© en 1188 et cette deuxiĂšme cathĂ©drale situĂ©e Ă lâemplacement de lâactuelle est gravement endommagĂ©e. Une Ăšre de ferveur chrĂ©tienne et dâinnovations techniques lance lâart gothique ou art ogival en France au XIIe s. Ă partir de 1198, les Ă©vĂȘques Garnier de Trainel, puis HervĂ©e reprĂ©sentĂ©s sur un vitrail du XIIe s., dans le chĆur, entreprennent de construire lâune des plus grandes et des plus belles cathĂ©drales de France, en commençant par les chapelles du chevet, sur lâemplacement des anciens remparts gallo-romains. Le transept est construit en 1260 et les premiĂšres travĂ©es de la nef Ă partir de 1310, mais la Guerre de Cent Ans 1337-1453 interrompt les travaux. Au XVIe s., les ultimes travĂ©es sont construites sur le site de lâancienne cathĂ©drale.[...]Dijon au sens figurĂ© et faites pas c... le guide, visite guidĂ©e et balade dĂ©couverte insolite.ïDijon 21000ïDu 19/11/2022 au 20/11/2022Dijon au sens figurĂ©, faites pas C... les guides. Des latrines gallo-romaines aux toilettes japonaise qui gazouillent, du jardin Darcy Ă la place de la libĂ©ration, le parcours vous entraĂźne sur les traces de lâusage et des usages de santĂ© et dâhygiĂšne au fil des siĂšcles. Les dessous de la bonne ville comme vous ne les avez jamais imaginĂ©s jusque dans lâintimitĂ© des ducs et des Dijonnais de tous poils. Vous saurez tous sur les pratiques dâhygiĂšne et de santĂ©, sur lâĂ©volution jusqu'au plus grand raffinement des lieux dâaisances, tout des expressions les plus savoureuses Ă lâalimentation saine et hygiĂ©nique pour prendre soin de vos microbiotes. Et vous dĂ©courvirez que nos spĂ©cialitĂ©s bourguignonnes sont aussi succulentes pour vos palais que pour vous prĂ©server en bonne forme ! Charlotte et Fred vous convient samedi 19 novembre 2022 Ă 14H30 et dimanche 20 novembre Ă 10h pour une visite de Dijon dĂ©culottĂ©e. Vous en reprendez bien une couche ? Tarif 15 ⏠/ personne ou 25 ⏠par binĂŽme. Rendez-vous au Jardin Darcy devant le monument Ă Henry Darcy sur la partie haute au dessus du rĂ©servoir prĂšs de l'aire de jeu pour les enfants. Pour votre confort et votre bien-ĂȘtre[...]Dijon au sens figurĂ© et faites pas c... le guide, visite guidĂ©e et balade dĂ©couverte insolite. Bien-ĂȘtre, Pour enfantsïDijon 21000ïDu 19/11/2022 au 20/11/2022Dijon au sens figurĂ©, faites pas C... les guides. Des latrines gallo-romaines aux toilettes japonaise qui gazouillent, du jardin Darcy Ă la place de la libĂ©ration, le parcours vous entraĂźne sur les traces de lâusage et des usages de santĂ© et dâhygiĂšne au fil des siĂšcles. Les dessous de la bonne ville comme vous ne les avez jamais imaginĂ©s jusque dans lâintimitĂ© des ducs et des Dijonnais de tous poils. Vous saurez tous sur les pratiques dâhygiĂšne et de santĂ©, sur lâĂ©volution jusqu'au plus grand raffinement des lieux dâaisances, tout des expressions les plus savoureuses Ă lâalimentation saine et hygiĂ©nique pour prendre soin de vos microbiotes. Et vous dĂ©courvirez que nos spĂ©cialitĂ©s bourguignonnes sont aussi succulentes pour vos palais que pour vous prĂ©server en bonne forme ! Charlotte et Fred vous convient samedi 19 novembre 2022 Ă 14H30 et dimanche 20 novembre Ă 10h pour une visite de Dijon dĂ©culottĂ©e. Vous en reprendez bien une couche ? Tarif 15 ⏠/ personne ou 25 ⏠par binĂŽme. Rendez-vous au Jardin Darcy devant le monument Ă Henry Darcy sur la partie haute au dessus du rĂ©servoir prĂšs de l'aire de jeu pour les enfants. Pour votre confort et votre bien-ĂȘtre[...]Balade guidĂ©e "Les secrets de Saint Germain" Balades, Patrimoine - CultureïSaint-Germain-de-la-RiviĂšre 33240ïDu 16/04/2022 au 23/10/2022Saint Germain de la RiviĂšre est un petit village qui rĂ©serve bien des surprises. Berceau de l'Homme en Fronsadais vous pourrez voir des lavoir monolithes, un pĂ©diluve, un ermitage creusĂ© Ă mĂȘme la roche Ă l'Ă©poque gallo-romaine, l'entrĂ©e des carriĂšres du ChĂąteau de la RiviĂšre et de panoramas parmi les plus beaux de la rĂ©gion... L'Association pour la Sauvegarde de St germain vous emmĂšne pour une balade de 7km sur les hauteurs du village et vous racontera tout sur son histoire. Rendez-vous Ă l'Office de Tourisme Ă partir de 8h45 pour un accueil cafĂ© et dĂ©part Ă 9h00. avec pass sanitaireLes ateliers crĂ©atifs famille - La Graufesenque Atelier, Patrimoine - CultureïMillau 12100ïDu 08/06/2022 au 02/11/2022Ă La Graufesenque Tous les mercredis de 10h Ă 12h pendant les vacances scolaires sur la pĂ©riode d'ouverture - Les ateliers crĂ©atif famille - AprĂšs une visite guidĂ©e de l'une des collections ou du site archĂ©ologique, un mĂ©diateur vous propose d'explorer votre crĂ©ativitĂ© en famille. 1 - Petit potier- 6 juillet, 10 aoĂ»t et 2 novembre Venez façonner ensemble une cĂ©ramique en argile inspirĂ©e des crĂ©ations gallo-romaines. - Sur rĂ©servation - binĂŽme - 5-12 ans + accompagnateur - 2 - MosaĂŻque antique - 13 juillet AprĂšs avoir observĂ© une mosaĂŻque retrouvĂ©e tout prĂšs du site, chacun pourra composer sa propre crĂ©ation. Un travail de patience Ă rĂ©aliser en Ă©quipe ! - Sur rĂ©servation - binĂŽme - 5-12 ans + accompagnateur - 3 - Le gĂ©nie de la lampe - 20 juillet et 24 aoĂ»t Que la lumiĂšre soit ! Les crĂ©ations en sigillĂ©e des potiers de la Graufesenque seront source d'inspiration pour fabriquer une lampe Ă huile en argile. - Sur rĂ©servation - binĂŽme - 5-12 ans + accompagnateur - 4 - Tissage antique - 17 aoĂ»t et 26 octobre Venez dĂ©couvrir les Ă©lĂ©ments de mĂ©tiers Ă tisser antiques retrouvĂ©s lors[...]SITE ARCHEOLOGIQUE DE GLANUM Histoire - CivilisationïST REMY DE PROVENCE 13210ïLe 31/12/2022 Ă 2359Information importante Port du masque obligatoire Gratuit pour les moins de 26 ans ressortissants de l'Union EuropĂ©enne et POUR TOUS LE 1ER DIMANCHE DU MOIS DE NOVEMBRE A MARS. Billet valable 1 an Ă compter de la date d'Ă©mission. Attention, si vous choisissez le mode d'obtention retrait magasin, le billet doit ĂȘtre impĂ©rativement retirĂ© dans l'un de nos points de retrait et non au monument. Au coeur de la chaĂźne des Alpilles, importants vestiges d'une ville grecque puis gallo-romaine. Au coeur du magnifique massif des Alpilles, sur la commune de Saint-RĂ©my de Provence, le site archĂ©ologique de Glanum prĂ©sente les vestiges antiques de toute une ville dont l'influence Ă©tait incontestable du VIe siĂšcle avant JĂ©sus-Christ au IIIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ. Cette concentration urbanistique intĂ©grant des monuments civils et religieux est unique en Provence. AccĂšs > EntrĂ©e libre de 10h Ă 12h et de 14h Ă 18h derniĂšre entrĂ©e 1h avant la fermeture. âș Rencontre avec les archĂ©ologues du territoire de SĂšte agglopĂŽle mĂ©diterranĂ©e Avec le service d'archĂ©ologie prĂ©ventive de SĂšte agglopĂŽle mĂ©diterranĂ©e >> Le Samedi 19 Juin de 14h Ă 18h âș Ouverture de l'exposition Romain Gallo de l'artiste plasticien Bruno Mercet Avec rĂ©alisation d'une oeuvre in situ en partenariat avec l'espace o25 rjj Ă Loupian >> Le Samedi 19 Juin Ă 18h âș Visite théùtralisĂ©e les archĂ©ologues incompĂ©tents Suivez la piste de deux archĂ©ologues farfelus, le professeur Vroumberger et son assistante Mlle Ninon Nihoui! Ils dĂ©cortiquent les lĂ©gendes, les faits historiques et dĂ©couvrent mĂȘme des trĂ©sors cachĂ©s! Une visite[...]JOURNEES ARCHEO' Atelier, Histoire - Civilisation, Manifestation culturelle, Manifestation culturelle, Manifestation culturelle, Manifestation culturelleïLectoure 32700ïDu 19/06/2021 au 20/06/2021JournĂ©es archĂ©o' Toilettes, vĂȘtements et parures Ă l'Ă©poque Gallo-romaine Au musĂ©e archĂ©ologique. Les 19 et 20 juin pour tout public, de 10h Ă 12h et de 14h Ă 18h. GratuitMusĂ©e Emile Chenon Ateliers d'Ă©tĂ© pour les enfants Pour enfants, Atelier, Patrimoine - CultureïChĂąteaumeillant 18370ïLe 05/08/2021MusĂ©e Emile Chenon Ateliers d'Ă©tĂ© pour les enfants Ă partir de 6 ans. "La mosaĂŻque c'est fantastique" crĂ©ation d'une mosaĂŻque gallo-romaine. 14h30 - tarif 5âŹ, rĂ©servation Emile Chenon Ateliers d'Ă©tĂ© pour les enfants Pour enfants, Atelier, Patrimoine - CultureïChĂąteaumeillant 18370ïLe 15/07/2021MusĂ©e Emile Chenon Ateliers d'Ă©tĂ© pour les enfants Ă partir de 6 ans. "La mosaĂŻque c'est fantastique" crĂ©ation d'une mosaĂŻque gallo-romaine. 14h30 - tarif 5âŹ, rĂ©servation POUR LES JOURNĂES EUROPĂENNES DE L'ARCHĂOLOGIE ConfĂ©rence - DĂ©bat, Histoire - CivilisationïVerdun 55100ïLe 20/06/2021A lâoccasion des JournĂ©es EuropĂ©ennes de l'ArchĂ©ologie, le service culturel du Grand Verdun en partenariat avec lâINRAP organisent la confĂ©rence " Et avant les gallo-romains Ă VerdunâŠLe renouvellement des connaissances Ă travers les rĂ©centes dĂ©couvertes archĂ©ologiques " le dimanche 20 juin Ă 15h30, Ă la salle Jeanne dâArc. Une trentaine dâopĂ©rations archĂ©ologiques ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es sur le territoire de la commune de Verdun depuis 20 ans. Elles ont largement participĂ© Ă renouveler les connaissances sur lâensemble des pĂ©riodes historiques depuis la PrĂ©histoire. Elles ont Ă©galement permis des dĂ©couvertes parfois exceptionnelles. LâarchĂ©ologue Laurent Vermard prĂ©sentera les recherches menĂ©es lors de diffĂ©rents chantiers de fouilles notamment sur les sites du contournement est 2019, du boulevard de la Citadelle 2015 et de DĂ©sandrouins 2010, 2014. EntrĂ©e libre, sans rĂ©servation. Port du masque obligatoire pour les plus de 11 TON GRAND Photographie - VidĂ©o, AtelierïGrand 88350ïLe 10/07/2021Expert ou dĂ©butant, sauras-tu respecter les rĂšgles de notre rallye photo antique ? En famille ou entre amis, viens immortaliser les vestiges gallo-romains de Grand... en gardant un Ćil sur le chrono ! Des plus beaux aux plus insolites, tes clichĂ©s te permettront de rĂ©aliser une Ćuvre originale, lors d'un atelier scrapbooking collages crĂ©atifs. Seule contrainte, cette fois ton imagination ! Se munir dâun appareil photo et dâun cĂąble USB. RĂ©servation obligatoire ! AccĂšs avec le billet du PARTY Ă LA VILLA GALLO-ROMAINE DE SĂVIAC Portes ouvertes, Jeux de hasard - Loto, Histoire - Civilisation, Manifestation culturelle, Nature - Environnement, Sports et loisirs, Manifestation culturelle, Manifestation culturelleïMontrĂ©al 32250ïDu 07/04/2017 au 26/06/2021Le malheur s'apprĂȘte Ă frapper la Villa ! Rendez-vous Ă MontrĂ©al-du-Gers, pour une murder party unique en son genre...JournĂ©es gallo-romaines FĂȘte, Pour enfants, Manifestation culturelleïRom 79120ïDu 24/07/2021 au 25/07/2021JournĂ©es Gallo-Romaines au MusĂ©e de Rauranum Ă Rom Samedi 24 et dimanche 25 juillet Les romains sont de retour Ă Rauranum ! Des soldats, des artisans, des jeux, un camp militaire, une tour de guet... le tout sous le regard du prĂ©fet romain du Poitou ! Animations, jeux, activitĂ©s... Le temps dâun weekend, plongez au temps des Romains et des barbares dâil y a 2000 ans. Programme complet disponible sur internet. EntrĂ©e 8⏠adulte, gratuit pour les enfants. Balade Ă poney possible, en compagnie du Ranch de Sanxay. Restauration Ă PORTES OUVERTES VILLA SAINT-BĂZARD Portes ouvertesïAspiran 34800ïLe 28/07/2021Ă 8h, 10h, 17h30 et 19h, Ă la villa vinicole gallo romaine de Saint-BĂ©zard, fouille archĂ©ologique programmĂ©e lors de la journĂ©e portes ouvertes. PrĂ©voir chapeau, eau et chaussures adaptĂ©es. Un rendez-vous proposĂ© par le CNRS et le LabEx Archimede de Montpellier en partenariat avec la mairie d'Aspiran et la CommunautĂ© de communes du Clermontais. EntrĂ©e EUROPEENNE DE L'ARCHEOLOGIE - VILLA GALLO ROMAINE Manifestation culturelle, Patrimoine - CultureïSaint-Saturnin-du-Bois 17700ïDu 19/06/2021 au 20/06/2021A l'occasion des journĂ©es europĂ©ennes de l'archĂ©ologie, la villa Gallo Romaine de Saint Saturnin du Bois vous a concocter un programme spĂ©cial les 19 et 20 juin 2021. Sur les deux jours, le site sera ouvert de 14h Ă 18h Visite libre et prĂ©sentation de l'Association d'Histoire et de GĂ©ographie en Pays Aunisien AHGPA. A 14h30 Visite guidĂ©e du site. De 15h45 Ă 17h30 petit chantier de fouille artificiel et atelier sur les spĂ©cialitĂ©s de l'archĂ©ologie. Gratuit, en accĂšs libre. Le samedi Ă 16h Spectacle "Engagez-vous" par la compagnie Autour de Peter. Tous public. DurĂ©e 1h. Tarif 3,50⏠gratuit aux moins de 16ans. Pour plus de renseignements ou au 06 19 53 84 90 La porte de Mars dans le rempart antique Manifestation culturelle, FĂȘte, Patrimoine - Culture, Patrimoine - Culture, Visites et circuitsïPĂ©rigueux 24000ïLe 15/07/2021Jeudi 15 juillet DĂ©couverte exceptionnelle de la principale porte de la citĂ© gallo-romaine sur un site privĂ© et accĂšs aux coulisses du rempart antique sous la Maison romane. DĂ©part Atelier du patrimoine, 6 rue de la selle RĂ©servation conseillĂ©e, place limitĂ©es. Port du masque obligatoireLa porte de Mars dans le rempart antique Manifestation culturelle, FĂȘte, Patrimoine - Culture, Patrimoine - Culture, Manifestation culturelle, Visites et circuitsïPĂ©rigueux 24000ïLe 29/07/2021Jeudi 29 juillet DĂ©couverte exceptionnelle de la principale porte de la citĂ© gallo-romaine sur un site privĂ© et accĂšs aux coulisses du rempart antique sous la Maison romane. DĂ©part Atelier du patrimoine, 6 rue de la selle RĂ©servation conseillĂ©e, place limitĂ©es. Port du masque obligatoireLa porte de Mars dans le rempart antique Manifestation culturelle, FĂȘte, Patrimoine - Culture, Patrimoine - Culture, Manifestation culturelle, Visites et circuitsïPĂ©rigueux 24000ïLe 05/08/2021Jeudi 5 aoĂ»t DĂ©couverte exceptionnelle de la principale porte de la citĂ© gallo-romaine sur un site privĂ© et accĂšs aux coulisses du rempart antique sous la Maison romane. DĂ©part Atelier du patrimoine, 6 rue de la selle RĂ©servation conseillĂ©e, place limitĂ©es. Port du masque obligatoireLa porte de Mars dans le rempart antique Manifestation culturelle, FĂȘte, Patrimoine - Culture, Patrimoine - Culture, Manifestation culturelle, Visites et circuitsïPĂ©rigueux 24000ïLe 19/08/2021Jeudi 19 aoĂ»t DĂ©couverte exceptionnelle de la principale porte de la citĂ© gallo-romaine sur un site privĂ© et accĂšs aux coulisses du rempart antique sous la Maison romane. DĂ©part Atelier du patrimoine, 6 rue de la selle RĂ©servation conseillĂ©e, place limitĂ©es. Port du masque obligatoireJournĂ©es Nationales de l'ArchĂ©ologieïEscolives-Sainte-Camille 89290ïDu 18/06/2021 au 20/06/2021Le thĂšme de cette annĂ©e est les vĂȘtements gallo-romains. Les vĂȘtements que pouvaient porter les Gallo-romains, hĂ©ritiers des Gaulois comme des Romains, Ă©taient variĂ©s. Les tuniques et surtout les manteaux se fermaient avec les ancĂȘtres des broches et des Ă©pingles Ă nourrice des Escapades Musicales FĂȘte, Musique, Chorale - Chant, Jazz - Blues, Musique classique, Musique contemporaine, VariĂ©tĂ© française, Musique du mondeïLa Teste-de-Buch 33260ïDu 17/06/2021 au 17/07/202117/06 Saxo and co Ă l'espace culturel de Biganos 18/06 Les RĂ©vĂ©lations Escapades musicales 2019 et 2020 donnent le LA, au Kiosque Ă musique d'Audenge 19/06 Grand concert COBAS salle polyvalente du Teich 24/06 Orgue en fĂȘte Ă Gujan-Mestras Ăglise Saint-Maurice 25/06 4 Victoires de la Musique Ă l'Hippodrome du BĂ©quet La Teste de Buch 26/06 SĂ©rĂ©nade romantique aux Vestiges Gallo-romains d'Andernos 01/07 VirtuositĂ© latine Ă lâĂglise Saint-Pierre de Mons Belin-BĂ©liet 02/07 SoirĂ©e Jazz au Club nautique d'ArĂšs 03/07 A cappella, jeune chant choral français Castel Landou Ă Taussat 08/07 OpĂ©ra de Paris Ă l'Ăglise du Moulleau Arcachon 09/07 Quatuor Rising Stars au Stade Raymond Brun Ă Salles 10/07 RĂ©cital de Shani Diluka Ă La Teste 15/07 SoirĂ©e "Pyrotechnique" baroque avec Gabriel Pidoux Parc Birabeille Mios 16/07 Lâart du Tango Parc Mauresque Arcachon 17/07 La Magie Romantique Ăglise Cap FerretJournĂ©es Nationales de l'ArchĂ©ologieïEscolives-Sainte-Camille 89290ïDu 18/06/2021 au 20/06/2021Les vĂȘtements que pouvaient porter les Gallo-romains, hĂ©ritiers des Gaulois comme des Romains, Ă©taient variĂ©s. Les tuniques et surtout les manteaux se fermaient avec les ancĂȘtres des broches et des Ă©pingles Ă nourrice des fibules. Pas de sĂ©ance d'essai, mais vous fabriquerez une fibule comme souvenir aprĂšs avoir observĂ© les vĂȘtements sur nos sculptures comme avec nos MERCREDIS DE L'ETE DE SEGUSIAïFaverolles 52260ïDu 11/08/2021 au 18/09/2021Dans les annĂ©es 50, un riche lingon fit construire au bord de la voie romaine un mausolĂ©e de 25 m de hauteur. Câest actuellement le plus grand mausolĂ©e gallo romain retrouvĂ© au Nord de Lyon. Lâatelier archĂ©ologique au centre du village permet dâadmirer les statues retrouvĂ©es sur le site. Un sentier de dĂ©couverte prĂšs du site, permet de dĂ©couvrir le secteur . Lâassociation Segusia en collaboration avec la Ligue de lâEnseignement et la commune de Faverolles souhaite faire dĂ©couvrir ce site exceptionnel et propose diffĂ©rentes activitĂ©s dans le cadre de lâopĂ©ration Câest mon patrimoine » - Visite du musĂ©e - Rallye sur le sentier de dĂ©couverte adaptĂ© Ă lâĂąge des participants. - Atelier fouilles on joue aux archĂ©ologues - Atelier lampes Ă huile je fabrique une lampe Ă huile en terre. - Atelier mosaĂŻque Uniquement Ă partir de 7 ans - Atelier sculpture sur bĂ©ton cellulaire - Atelier vannerie sauvage - Atelier fabrication dâamulette en stĂ©atite viens fabriquer ton porte bonheur - Atelier sportif se dĂ©fendre au temps des gallo romains - Atelier jeux A quoi jouaient les enfants ? Vous pouvez visiter le musĂ©e, faire le rallye sur le sentier de dĂ©couverte et participer[...]INITIATION TEINTURE ET PEINTURE VEGETALE Manifestation culturelle, Patrimoine - CultureïSaint-Saturnin-du-Bois 17700ïLe 04/08/2021La villa Gallo-Romaine de Saint Saturnin du Bois vous invite Ă une initiation teinture et peinture vĂ©gĂ©tale le mercredi 4 aoĂ»t 2021 de 10h00 Ă 12h30. Cette dĂ©couverte se fera avec Marie-Christine Legendre. RĂ©servation obligatoire 12 personnes maximum. DurĂ©e 1h. A partir de 8ans. Tarif 3⏠gratuit pour les moins de 16 ans Pour plus de renseignements ou au 06 19 53 84 90 Visite guidĂ©e - Le Village Circulaire d'Alixan Vie locale, Visites et circuitsïAlixan 26300ïLe 08/07/2021HabitĂ© dĂšs lâĂ©poque gallo-romaine, le village dâAlixan est fondĂ© au Moyen Ăge autour dâune butte de molasse fortifiĂ©e. Aujourdâhui, il est constituĂ© de trois anneaux circulaires, dominĂ©s au sommet par lâĂ©glise Saint-Didier du XIIe SUR L'HISTOIRE DE L'ALIMENTATION Manifestation culturelle, Patrimoine - CultureïSaint-Saturnin-du-Bois 17700ïLe 01/10/2021La villa Gallo-Romaine de Saint Saturnin du Bois vous invite Ă une confĂ©rence sur l'histoire de l'alimentation le vendredi 1 octobre 2021 Ă 18h30. Dans le cadre du PAT Projet Alimentation de Territoire, Ă lâinitiative du RĂ©seau des bibliothĂšques. Avec Eric Birlouez IngĂ©nieur Agronome, sociologue de l'agriculture et de l'alimentation. Gratuit sur rĂ©servation, durĂ©e 1h30. Pour plus de renseignements et/ou rĂ©servations ou au 06 19 53 84 90